Les poèmes d' Annick

Je ne mens pas sur celle que je suis

Tout comme je n’ignore pas mes défaillances

Avec mes rêves j’ai bâti ma vie

Mais aussi avec mes souffrances

Ne me promets pas des toujours

Si à la moindre occasion

Tu prends la porte de secours

En raison d’une contradiction

Je pardonne encore et toujours

Parce que j’aime avec mon cœur

Je l’ai emballé dans du velours

Pour ne pas y mettre de rancœur

L’amitié n’est pas un jeu de société

Dans lequel on jette les dés

Pour savoir si d’une case on avance

Ou que l’on recule comme par méfiance

Quand le ciel est bleu, je suis là

Mais quand il pleut, je ne fuis pas

Je sais écouter quand tout s’assombrit

Mais j’ai besoin aussi parfois d’un abri

Si mes yeux sont gonflés de larmes

C’est qu’il y a eu trop de vacarme

D’incertitude dans les sentiments

Qu’il me manque le mot réconfortant

J’ai toujours cherché le regard rassurant

Celui que je n’ai pas eu en étant enfant

J’étais le vilain petit canard qu’on ignorait

C’est  dans la musique que je me réfugiais

J’ai peut être l’émotion trop fragile

Mais dans ce monde si malhabile

Je préfère être légère et insouciante

La courbe de la vie est trop vacillante

L’amitié n’est pas un jeu de carte

Ou l’on peut choisir le joker

Et faire le tri pour voir celles qu’on écarte

Poursuivre sans possible retour en arrière

Prendre possession de mes sentiments

C’est accepter tout ce que j’ai en dedans

Mes larmes, mes doutes, mes erreurs

Mais aussi la fragilité de mes peurs

J’ai parfois trop aimé à en pleurer

Le vide laissé par cette peine

N’a pas été facile à atténuer

J’ai  les traces dans mes veines

Notre amitié n'est pas un jeu

Toi et moi, on est deux

Sans cicatrices

Amis complices