Mes poèmes
Point final
qu'on me donne
D’écrire dans mes silences
Ces précieux instants
Qui furent si intenses
Qu’on me donne la force
D’embellir la vie
De gratter derrière l’écorce
Pour dévoiler la sève qui nourrit
Qu’on me donne des imperfections
qui nous correspondent
Pour que nous nous aimions
Loin des jugements qui nous inondent
Qu’on me donne l’éternité
Pour élever mon âme
Au-delà de tous ces tourments
Qui m’enflamment
Qu'on me donne tout et rien
Pour que le peu soit vainqueur
De ce qu’on tient dans la main
et qu'on se donne par pudeur
Qu'on me donne cette chance improbable
D'aller là où l’on ne m’attend pas
De ne pas me sentir coupable
D'être simplement moi
Sentiments
Ce sentiment étrange
Que la vie est une évidence
Que si les choses changent
Cela devra se faire dans la souffrance
Qu'après les incertitudes
Les questions qui déchirent le ventre
Viendra peut-être une solitude
Puis une lumière délivrante
Cette impression de ne pouvoir changer
Un destin trop bien écrit
Que la vie qu'on s'est dessinée
N'était qu'un croquis
Prendre alors le courage
De porter ses rêves à bout de bras
D'éviter un éventuel naufrage
Et se relever de tous ses émois
Les accrocs de la vie
On a tous des accrocs dans la vie
Ces moments qu’on maudit
qui nous mettent à genoux
Avec comme une corde autour du cou
Se sentir si fébrile et perdu
Notre âme abîmée et mise à nu
Chercher la lumière qui éclairera
Le chemin qui nous sauvera
Si l’on pouvait raccommoder ces accrocs
Avec un peu de patience et de beau
Un sourire sur une larme
Une main qui nous désarme
Qui n’a pas un jour trop pleuré
De ne pas comprendre sa destinée
Comme si on n’était pas à sa place
Qu’on marchait dans de fausses traces
Qui n’a pas perdu ses espoirs
Emportés par des échecs rédhibitoires
Ce sentiment qui nous affaiblit
Fait perdre pieds dans notre vie
Si l’on pouvait juste y croire
A ces rêves qu’on fait chaque soir
Se rappeler qu’au printemps
Tout n’est que recommencement
Nous avons tous une vie à vivre
Sans pouvoir contrôler l’avenir
Le présent n’étant qu’un instant
Qui s’éteint à la vitesse du vent
Alors si l’on peut vivre ce présent
Avec sérénité et épanouissement
Tentons de percer son mystère
Et d’en faire notre lumière
Elle
Elle a vu des sourires
Qui ne lui étaient pas destinés
Elle s’est faite éconduire
Quand elle a tenté de vous aimer
Elle a essayé de se construire
Sans trop y penser
A tort elle a cru que les souvenirs
Ne pouvaient l’écorcher
Pour s’aimer elle a cru à tort
Qu’elle devait s’agenouiller
Elle n’a pas su alors
De vous se protéger
Elle fut seule si souvent
A regarder son miroir
Qui reflétait ses tourments
Qu’elle seule pouvait voir
Elle n’a pas su crier sa colère
Préférant le silence des mots
Elle a alors fait la seule prière
De se délester du poids des maux
Elle s’est permise de rêver
Pour élever son âme meurtrie
Au-delà de vos préjugés
Et allumer la lumière de sa vie
Petits pas après petits pas
Les secrets de la vie
Les secrets de la vie
J’ai pardonné aux nuages
De cacher l'éclat du soleil
J’ai déchiré toutes les pages
D’un livre sans merveilles
J’ai écouté le cri du vent
Tourbillonner dans la tempête
J’ai attendu l’instant
Où elle se ferait muette
J’ai écouté le son du silence
Qui me disait de me ressourcer
Dans ce cocon doux et intense
De trouver ma liberté d’exister
Je n’ai pas toujours le cœur à rire
Mais devrais-je l’avoir à pleurer
Partager l’air que je respire
Ne veut pas dire tout partager
J’ai vu dans le noir et blanc
Les couleurs de l’espoir
Les yeux fermés, aveuglément
Elles nous rappellent d’y croire
J’ai donné à la pluie son importance
De nourrir une terre essentielle
Pour s’émerveiller de sa chance
Il faut parfois dormir sans sommeil
Chaque matin est une magie
D’entendre le chant d’un oiseau
De partager un bonheur gratuit
Et de déposer tous ses fardeaux
J'ai vu Les secrets de la vie
se dévoiler après chaque orage
Chaque doute chaque répit
Sont les escales de notre passage
contempler la vie
Je contemple ma vie
Mélancoliquement
Ce n’est pas qu’elle fut moche, ni jolie
Elle fut, tout simplement
Il y a eu des drames
Des moments qui m'ont marquée
Lorsque j’ai pris les armes
Pour ne pas sombrer
Mon adolescence torturée
Par du harcèlement et des moqueries
J’ai combattu seule cette obscurité
Ne voulant me montrer démunie
Ces pertes qui émotionnellement
M’ont mise à terre
J’ai dû prendre le temps
Pour retrouver la lumière
Les moments de joie extrêmes
Les naissances des enfants
Ceux que j’aime plus que moi-même
Ce futur conjugué au présent
La construction d’une vie
Avec des fondations qu’on restaure
A libérer sa parole face aux non-dits
Colorer son âme sans remords
Savoir reconnaître les amis
Ceux qui nous feront plus grandir
Les choyer d’une sincérité infinie
Pour ne pas les laisser fuir
Je me suis accrochée aux roses
En relevant les épines
Ces mots qu’on m’a écrits, j’ose
Les publier comme un journal intime
Nous avons tous dans notre parcours
Des douloureuses écorchures
C’est jour après jour
Qu’elles se feront moins torture
Je contemple ma vie
Sans chercher des regrets
Ce qui a passé, a fui
Et se concentrer sur ce qui est...
La bonté du cœur
J'ai vu bien des larmes amères
Couler sur vos joues
Entendu bien des prières
Qui vous aidaient à tenir debout
J'ai compris certaines de vos colères
D'autres un peu moins je l'avoue
Mais souvent je préfère me taire
Les discordes n'apportant rien du tout
J'ai appris de vos silences
Qui cachaient un appel au secours
Parfois juste un besoin d’absence
Pour mieux revenir à l’amour
J’ai ressenti vos douleurs
Pour lesquelles j’ai de l’empathie
J’ai des larmes dans mon cœur
De me sentir si démunie
J’ai douté de ma personne
Quand la distance, vous l’avez choisie
Je m’épanouis quand je donne
Et cela vous l’avez bien compris
J’ai envie simplement de vous rappeler
Que ceux qui ne vous ressemblent
Ne méritent pas votre cruauté
A les traiter comme bon vous semble
J’ai choisi de tendre la main
Comme dicté par le cœur d’une maman
La mesquinerie n’est pas mon chemin
Le vôtre peut-être bien malheureusement
Alors je préfère la bonté du cœur
Et offrir un geste simple d’amour
A accorder au plus faible un peu de bonheur
Et qu’il se sente comme le héros du jour
A ma belle-maman cricri
La vie n’est qu’un passage
Avant son dernier voyage
Le temps de laisser une trace
Afin que dans les cœurs rien ne s’efface
Tu as pris ton envol vers la lumière
On pourra t’y envoyer nos prières
Nos pensées, nos souvenirs,
Ces moments qui ne sont que sourires
On regardera les sapins, les nuages
On imaginera la sérénité sur ton visage
Et quand le vent se fera tendresse
On imaginera une caresse
Tu laisses un vide dans nos cœurs
Nous les remplirons du bonheur
De tout ton amour pour ta famille
Une flamme éternelle qui scintille
Que ton repos soit paisible et serein
Dans ce paradis auquel tu appartiens
Le temps des retrouvailles est venu
Avec ceux que tu avais perdus
LES MUSIQUES QUI L'ONT ACCOMPAGNEE LORS DE LA CEREMONIE.
Je n'aurais imaginé
Je n’aurais imaginé
Que la folie des hommes
Puisse un jour nous traiter
Comme le ver dans la pomme
Privée de la lumière de l’âme
Comme une criminelle
Pour une décision plus qu’infâme
Se voir couper les ailes
Je n’aurais imaginé vivre ça
Des décisions allant à l’encontre
De notre liberté et Nos droits
De nos plus belles rencontres
Être emprisonnée dans cette société
De n’avoir commis comme seule erreur
De vouloir se protéger
En restant fidèle à nos valeurs
Je n'aurais imaginé que ici bas
On nous pousse vers la sortie
De n'avoir plus aucun droit
Et de bafouer notre propre vie
A NOS LIBERTES
Intolérance
C’est le brouillard dans ma tête
Dans mon corps et mon âme
Je ne suis plus à la fête
Je suis perdue sans arme
Je m’accroche mais je tombe
Même si l’on me croit forte
Il manque peu pour que je succombe
Face à la haine qui m’insupporte
En manque de rêve depuis si longtemps
De partage et de joie de vivre
J’ai souvent regardé le firmament
Afin d’y trouver un sourire
Je me sens comme prise en otage
D’une situation que je n’ai pas choisie
C’est violent, foudroyant comme un orage
L’esprit souillé par son ignominie
Il manque peu pour que j’abandonne
Cette situation que je ne tolère pas
Le choix qu’on nous ordonne
N’est pas celui auquel je crois
Par nos convictions, on nous divise
Notre liberté est inconditionnelle
Par la haine, on nous stigmatise
On nous condamne tels des criminels
Nous aurions dû nous prendre la main
Et combattre ensemble cette aberrance
Nous avons pris un autre chemin
Celui de la division et de l’intolérance
Au nom de la liberté, je refuse
Que l’on dessine mes lendemains
Vos convictions ne feront pas l’intruse
Dans ce corps qui m’appartient
Dans cette division qui nous assassine
Il n’y a même pas la décence
D’arrêter cette déchirure non anodine
Cette pandémie d’intolérance
Des Hauts, Des Bas
Il y a mes hauts
Et il y a mes bas
Ceux qui se raccrochent aux mots
Ou qui dans les maux se noient
Parfois je souris
Parfois je pleure
Comme deux âmes qui se marient
Ou se déchirent dans mon cœur
Parfois le vent devient rêveur
Ou la tempête à l’âme
Un brin de candeur
Un soupçon de flamme
Je navigue à contre-courant
Ou je m’engouffre dans mes rêves
Rester une enfant
Pour que mes espoirs ne s’achèvent
A donner sans compter
Je me suis peut-être perdue
Impossible de calculer
Si cela me tue
Quand Je reçois les épines
Je m’accroche aux roses
Regarder le beau qui se dessine
Pour éviter la douleur qui s’impose
J’ai mes croyances
Celles qui font l’écrin de mon destin
Mes propres délivrances
Que je sais tenir dans mes mains
Dans tous ces hauts
Et tous ces bas
J’ai puisé la force de mes maux
Pour évader ma foi
Je n’ai pas écrit de loi
Mais en celle de la nature, j’ai espéré
Parfois si bafouée que j’ai froid
De ne pas avoir su la protéger